Paracha Naso

L’étude de ce Dvar Torah est consacrée a la mémoire de Hanna bat zahra, Hanania Rephael ben Hanna, Mahlouf ben Merima, Diamanti bat Messaouda, Raphael ben Yaakov, Gracia bat Hanna, Jais ben Rahel, Eliahou ben Hanna, Amram ben Zarha.

1. Birkat Cohanim – La “bénédiction sacerdotale” et sa Puissance
2. La puissance d’une bénédiction
3. Chavouot, la fête dissimulée

Birkat Cohanim – La “bénédiction sacerdotale” et sa Puissance

Remarquez le language de la brakha récitée avant le Birkat HaCohanim , la bénédiction des Cohanim au reste de l’assemblée. Elle est tout à fait unique: “… et Il nous a ordonné de bénir son peuple, Israël, avec amour” (וצונו לברך את עמו ישראל באהבה). Dans aucune autre bénédiction avant une mitsva nous ajoutons qu’il nous est ordonné de le faire avec amour. Comment pouvons-nous comprendre cela? Je voudrais partager avec vous l’approche de l’un de mes collègues.

La vérité est que l’on s’attend à ce qu’une personne fasse toute les mitzvots avec amour. Si cette personne accomplit la mitzva sans amour, elle s’acquitte malgré tout de la mitsva. (Bien entendu, l’accomplissement laisse à désirer.) Mais en ce qui concerne la Mitsva des Cohanim pour bénir les autres, la question est complètement différente. Personne ne veut une bénédiction faite dans l’indifférence. La seule façon pour les Cohanim de donner une bénédiction est par amour. Si ce n’est pas donné avec amour, ce n’est pas considéré comme une bénédiction

La puissance d’une bénédiction

Une bénédiction faite avec ardeur peut faire fondre même le plus froid des curs. Les gens sont d’habitude attaché aux bénédictions du reste en raison principalement de l’amour qu’ils ont investi en elles. En effet, nous voyons que cela s’exprime même en anglais: Good-bye est en fait une version abrégée de ce qui était la bénédiction “que D.ieu soit avec vous.” Les gens font souvent l’effort d’aller voir de grands rabbins pour une bénédiction pour la seule raison qu’ils seront bénis affectueusement du véritable amour et d’affection des rabbins pour chaque Juif.

Comme l’a fait remarquer mon rav, il existe une courante erreur parentale, concernant les bénédictions. Lorsque les pères bénissent leurs enfants le vendredi soir, trop souvent ils se perçoivent comme des gens ordinaires qui donnent une bénédiction ordinaire. Ils peuvent oublier que leurs enfants ne les regardent pas comme ordinaire. Les enfants croient, ou voudraient le croire, que leur père est spécial. Qu’ils aient tort ou raison, il serait dommage de gaspiller cette occasion, et de dire cette bénédiction machinalement tout simplement, car il est de tradition de la faire. Même si le père n’est pas particulièrement spécial à ses propres yeux, quand il bénit ses enfants avec tendresse et affection, il accorde à ses enfants beaucoup plus qu’il ne l’imagine.

Chaque jour, des mères envoient leurs enfants à l’école avec la bénédiction: «ayez une belle journée” Maintenant, le fait est que même un enfant sent à quel point le cur de sa mère sont dans ces mots avant d’affronter le monde. Essayons de visualiser un tel enfant à l’école quelques heures plus tard au moment de la pause, remarquant que personne ne veut jouer avec lui. En ce moment, plongé dans sa solitude, il sentira au plus profond de son subconscient au moins sa mère s’occupe de lui. Si sa mère malgré les précipitation du matin prend un moment pour le regarder et lui dire “Bonne journée!” avec amour, ca fera une énorme différence. Et cette différence peut déterminer si oui ou non cet enfant se sent seul au monde.

Si nous y réfléchissons, nous nous rendrons compte qu’il y a de nombreux moments pendant la journée où nous avons l’occasion de donner une bénédiction chaleureusement. La Torah nous apprend que celui qui bénit un Juif, chaque Juif, sera béni par Dieu “ואברכה מברכיך”. Mais gardons à l’esprit que la façon dont nous avons de bénir les autres est la façon dont nous serons bénis par Dieu. Comme le Baal Shem Tov disait sur le passoukה’ צלך(“ Dieu est ton ombre “): D.ieu suit quoi que nous fassions. Si nous bénissons et portons attention aux autres de tout notre cur, Dieu fera de même pour nous.

Chavouot, la fête dissimulée

La Torah se réfère à la fête de Chavouot de deux manières différentes: Chavouot (semaines) et Atseret (clôture). Fait intéressant, cependant, elle ne fait pas référence à Chavouot d’une manière qui reflète ce qui s’est passé ce jour-là, le don de la Torah au Mont Sinaï. Cela contraste avec la façon dont la Torah se réfère à la Pâque et Souccoth, où le nom meme de la fete reflète les occasions que nous commémorons.

C’est parce qu’il y a une différence essentielle entre Chavouot et les autres fêtes. Pessa’H et Souccoth sont caractérisés par deux notions l’interdiction de faire des melachah (travaux) ainsi que les mitzvots spéciales du jour, comme manger des matzots et s’asseoir dans la souccah. Shavouot, n’a en revanche, aucune mitzvot spécifique. Il y a seulement l’interdiction de faire des melachah. C’est pourquoi on l’appelle Atseret, signifiant la cessation. La seule chose que nous « faisons » est de cesser de faire des melachah. L’autre nom pour cette fête est Chavouot, qui commémore la conclusion du compte des semaines du Omer, la période entre la Pâque et Shavouot. Mais il n’y a aucune allusion sur le don de la Torah au Sinaï.

Il y a une autre différence entre Shavouot et les deux autres fêtes : la date n’est pas définie par le calendrier juif. Au contraire, la date est déterminée en comptant quarante-neuf jours après Pessa’H. Le message est que Shavouot marque la fin de notre préparation pour recevoir de la Torah au Sinaï. Quarante-neuf jours de préparation spirituelle étaient nécessaires. La préparation représente l’excitation et l’enthousiasme, que nous avons pour la Torah et ses Mitzvot. En un sens, nous célébrons la préparation pour accepter la Torah, plus que l’acceptation de la Torah elle-même.

Cette approche ne devrait pas sembler entièrement étrange pour nous – particulièrement ceux de nous qui sommes mariés. L’excitation de la période de l’engagement n’était-elle pas encore plus grande que le mariage lui-même ? Quand je repense à ma propre expérience, je me souviens de frustrations occasionnelles pendant les jours de la préparation du mariage du fait que certaines choses nétaient pas comme je l’avais prévu. J’ai eu la chance d’avoir un rabbin qui m’a mis à l’aise en me rappelant que le vrai bonheur du mariage n’est pas les quatre heures du mariage lui-même, mais la nouvelle vie que le couple est sur le point de commencer.

Chavouot est la fête où nous célébrons l’excitation de commencer une nouvelle vie. La nouvelle vie, cependant, n’est pas limitée à un jour, mais devrait rester avec nous pendant toute l’année. Le jour lui même ne peut pas être appelé le jour où nous avons recu la Torah, car, en un sens, nous acceptons la Torah chaque jour. Il est, cependant, le jour où nous célébrons l’amour que nous avons sentis dans l’attente de la Torah.

Nous pouvons maintenant mieux comprendre pourquoi nous n’avons pas de mitsvot spéciales pour commémorer quelque chose de spécifique à Chavouot. C’est parce que cette journée nous a donné une toute nouvelle vie et une façon de vivre. Nous pouvons donc mieux commémorer le don de la Torah en vivant selon ses voies, et en projetant la joie que nous avons dans notre alliance avec D.ieu.

Shabbat Shalom
yosefarhi@gmail.com

L’étude de ce Dvar Torah est consacrée a la mémoire de Hanna bat zahra, Hanania Rephael ben Hanna, Mahlouf ben Merima, Diamanti bat Messaouda, Raphael ben Yaakov, Gracia bat Hanna, Jais ben Rahel, Eliahou ben Hanna, Amram ben Zarha.

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